Cheikh
Saliou exerça son khalifat pendant 17 ans (de 1990 à 2007). Il rayonnera
sur la Ummah islamique sans pour autant quitter le Sénégal où venaient
le trouver des dignitaires de toute obédience religieuse et des
citoyens de toutes conditions, venus des quatre coins du monde,
solliciter des prières et son assistance efficace et discrète. Il fut
au service de toutes les créatures. Ainsi donc, il fut un digne
héritier de Serigne Touba Khadimou Rassoul tant par l’action que par la
pensée. A cet égard, il accordait une importance particulière à
l’éducation des enfants ainsi qu’aux travaux champêtres. Il suffit de
visiter Xelcom pour s’en convaincre.
En Cheikh
Saliou se cristallisa la détermination de Cheikh Ibra Fall Baboul
mouridina, l’érudition de Cheikh MBACKE BOUSSO, la sérénité et le
courage de Cheikh Mouhamadou Moustapha MBACKE, la prestance et le goût
du savoir de Cheikh Mouhamad Bachir MBACKE, la cohérence et le rigueur
de Cheikh Abdoul AHAD MBACKE, la spiritualité de Cheikh Abdou Qadr
MBACKE, l’imam des imams, le silence et l’extrême dignité de Cheikh
Ahmadou MBACKE Gaïndé Fatma, la discrétion de Serigne MBACKE Madina,
l’orthodoxie de Cheikh Chouhaybou MBACKE, l’ouverture d’esprit de Cheikh
Mouhamad Mourtadha MBACKE.
A toutes ces qualités
sublimes, Cheikh Saliou MBACKE y ajoutera la mesure et la miséricorde,
vertus dans lesquelles ses prédécesseurs et ses contemporains
l’auraient sans doute envie quelque grande que fussent leurs vertus et
leurs prestiges. En effet tous les actes qu’il posa durant son
magistère furent marqués du sceau de ces vertus sus citées. Pour
preuves, tous les événements sociopolitiques –et quelle que fut leur
intensité- qui survinrent de 1990 à 2007 ne l’ont point ébranlé et,
jamais, il ne prît des positions qui prêtées à équivoque ou qui
subodoraient un quelconque parti pris. Ses discours courts, précis,
pertinents, nimbés d’une exquise courtoisie et bien à propos ramenaient
toujours la paix et la sérénité.
Cheikh Saliou
MBACKE fut un berger vigilant pour a mouridiya et la ummah islamique,
une référence capitale en somme, un esprit universel. Il accordait une
importance particulière au SANT (remerciement de DIEU et Serigne Touba
Khadimou Rassoul) qui est la cime de la spiritualité et son corolaire
temporel le bérndé (Hospitalité assortie de mets en quantité et en
qualité). Son Talibé le Cheikh Bethio Thioune les amena à un niveau
difficilement égalable. Le SANT est devenu un concept spirituel
operatoire qui a littéralement transformé l’univers mouride et,
partant, islamique : Niëpp Ngui sant !
Cheikh Saliou
vouait une affection extraordinaire à ses mourides et à tous les
croyants, bref, à l’humain tout court. Ne leur disait-il pas à quelques
mois de son rappel à Dieu :
Souma djiitoo, xaar léén,
Souma léén guissoul dëp,
Souma gneuwé fék nguéén dém, ma topou sén ganaw.
Quelle sollicitude !
Donc nagnou and diko sant bafaw.
Tous nos vœux d’éternité au cinquième khalif de Serigne Touba Khadimou Rassoul.
En
finissant cette contribution, j’ai une pensée pieuse pour mon frère et
ami Feu Amar YADE, membre fondateur de l’initiative And SANT, rappelé à
DIEU le 16 décembre 2006 et dont l’affection pour Cheikh Saliou était
incommensurable. J’imagine son plaisir, le jour où il apprit que Cheikh
Saliou est venu lui rejoindre dans la demeure éternelle. Amar : Puisse
Cheikh Saliou t’entourer de sa miséricorde éternelle.
Docteur Ibrahima DEME
Vétérinaire Chargé d’études
Coordonateur de And SANT
Unité 4 PlleAss. N°3007- Dakar
idemmedk@yahoo.
la reconnaissance est le plus beau fruit au monde et aussi le serviteur n a pas un bien faits plus élevé que le thiant DIEUREDIEUFTY SERIGNE SALIOU
RépondreSupprimerWakh ngeu loubaakh! DIEUREUDIEUF
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